Mme Balkissou HAYATOU présentera ses travaux en soutenance le 6 décembre 2023 à 9h30,
A l’adresse suivante :  Amphithéâtre Hardouin,   Bâtiment E9 – Faculté de Droit et des Sciences sociales,  43, Places Charles de Gaulle,  86000 Poitiers

En vue de l’obtention du diplôme de : Doctorat en Science politique

Titre des travaux : Le Cameroun au Conseil de sécurité des Nations Unies (1974‑1975) (2002‑2003)

Directeur : M. Jean-Vincent HOLEINDRE

Membres du jury :

Mme Menent SAVAS CAZALA, Professeur des Universités, Université Galatasaray, Rapporteur du jury
M. Frédéric CHARILLON, Professeur des Universités, Université Paris Cité, Rapporteur du jury
M. Philippe LAGRANGE, Professeur des Universités, Université de Poitiers, Membre du jury
M. Alain ONDOUA, Professeur des Universités, Université de Poitiers, Membre du jury
Mme Sonia LE GOURIELLEC, Maître de conférences, Université catholique de Lille, Membre du jury
M. Jean-Vincent HOLEINDRE, Professeur, Université de Poitiers, Directeur de thèse

Résumé de ses travaux :

Cette thèse a pour objet d’analyser les fondements, les positionnements et les perspectives de l’action d’un membre non-permanent africain au Conseil de sécurité des Nations Unies. Depuis son indépendance, le Cameroun a participé à deux mandats au Conseil de sécurité. Premièrement, en 1974‑1975 dans un contexte de guerre froide et en 2002‑2003 dans la période post-attentats du 11 septembre 2001. La construction et la dynamique du Cameroun aux Nations Unies repose sur une politique étrangère pragmatique, un ministère des Relations Extérieures engagé dans la représentation de l’État et une action multilatérale segmentée entre l’intégration dans le cadre global et le développement national. Aussi, les positionnements du Cameroun s’inscrivent dans la préservation de la paix et la sécurité internationales. À travers, la promotion de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, la promotion de la résolution pacifique des conflits par les négociations, d’une part, et, d’autre part, la promotion de la coopération sécuritaire à l’ONU, le Cameroun parvient à influencer les méthodes de travail et les processus décisionnels du Conseil de sécurité. L’effectivité de cette influence est lisible dans les déclarations, les votes, les résolutions et la mise en œuvre opérationnelle des projets, de manière individuelle et collective. Dans le cadre des interactions, le Cameroun veille à la défense de ses intérêts nationaux. Pour y parvenir, il évite d’être submergé par les diverses propositions et les approches des autres membres du Conseil de sécurité. Toutefois, en tant que pays de l’Afrique, le Cameroun défend prioritairement les questions régionales et communautaires dans le cadre de l’OUA puis de l’Union Africaine et de la CEEAC. Malgré ces constats positifs, l’approche multilatérale du Cameroun présente des insuffisances au niveau bureaucratique limitant l’efficacité de sa diplomatie. La crise du multilatéralisme observée au Conseil de sécurité met en lumière la question de la réforme soutenue par le Cameroun. À l’instar des autres membres non-permanents, il réclame la répartition équitable des sièges, la transparence et l’amélioration des méthodes de travail. Finalement, les enjeux et les défis relevés dans ce travail conduisent à la conception de la théorie stratégique camerounaise. Elle apparaît de fait, comme une contribution utile pour renforcer et renouveler l’action multilatérale en prévision de l’élection du Cameroun au Conseil de sécurité dans la décennie 2035-2045.

Mots-Clés :

Nations Unies, Conseil de sécurité, Cameroun, Membre non-permanent, Multilatéralisme, Politiques étrangères, Influence.

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