Les étudiant(e)s du Master 2 Droit du contentieux international de l'Université de Poitiers ont plaisir à vous convier à leur Journée d'études portant sur Les violences sexuelles en période de conflit armé.
Lundi 29 janvier 2024
Faculté de droit.
15 rue Sainte Opportune. Hôtel Aubaret 
Amphi Couvrat (Bât E10)
10 h
Le viol et les autres formes de violences sexuelles commis lors de conflits armés ont longtemps été, et sont encore souvent, perçus comme inévitables et, à ce titre, invisibilisés. Pourtant, les violences sexuelles sont considérées comme une menace pour la sécurité et la paix durable. Il est alors nécessaire de montrer l’importance de lutter contre cette forme de violence, toujours prédominante dans nos sociétés, notamment dès le commencement d’un conflit armé en ce qu’elles constituent souvent des tactiques de guerre afin de déshumaniser une population.
Les violences sexuelles, telles que définies par le droit international, englobent des actes comme le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée, ainsi que d’autres formes de violence sexuelle d’une gravité importante, telles que les mutilations sexuelles.
En période de conflits armés, ces actes s’inscrivent dans un schéma plus large de crimes odieux. En effet, les violences sexuelles peuvent être employées à des fins de représailles, pour semer la terreur ou comme une méthode de guerre visant à détruire le tissu social.
Sur le plan du droit international, de tels actes sont considérés comme des violations graves du droit humanitaire et ont été interdits par plusieurs textes juridiques internationaux, comme la Convention de Genève de 1949.
De plus, depuis la création de juridictions pénales internationales, notamment la Cour pénale internationale (CPI), les violences sexuelles commises au cours de conflits armés, en tant que crimes graves, peuvent faire l’objet de poursuites au niveau international. Si l’utilisation massive des violences sexuelles en temps d’instabilité n’est pas un phénomène nouveau, sa répression souffre toujours d’un manque d’effectivité dommageable. Lutter contre ce phénomène inhumain passe avant tout par sa compréhension ; il s’agit d’en saisir les principales cibles,
auteurs et conséquences. Ainsi, malgré les avancées textuelles en droit international et la création de juridictions pénales internationales, dont la CPI qui place en priorité, dans son « Plan Stratégique 2023-2025 », il convient de s’interroger sur la capacité du droit international de fournir une réponse juridique aux crimes sexuels commis en période de conflits armés.
C’est en choisissant de ne pas « détourner le regard » que ce Colloque aura pour but de mettre en lumière le contentieux, autant international que national, lié aux violences sexuelles en période de conflits armés. Face à l’intérêt porté à cette problématique, les étudiants de Master 2 en Droit du contentieux international de l’Université de Poitiers ont le plaisir de vous
convier à une journée d’étude autour de ce thème.
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