La notion de parcours migratoire propose d’appréhender la migration comme un processus se construisant au gré des espaces traversés, des ressources mobilisées et des choix personnels, impliquant une volonté et une intention particulières, selon les opportunités, les contraintes et les risques rencontrés. Elle considère également les interactions entre les multiples acteurs (migrant·e·s, États, groupes criminels, collectifs de solidarité). Au-delà de ces vécus liés à la « route », le parcours migratoire considère aussi le temps de l’intégration/inclusion dans la société d’accueil et celui du retour. L’objectif général de cet appel vise alors à interroger la valeur heuristique de la notion de parcours migratoire, afin d’observer les dynamiques des migrations dans le contexte de la Covid-19. Un double prisme sera adopté : quelles sont les incidences de la crise sanitaire et de sa gestion politique sur les parcours migratoires ? Que révèle la Covid-19 sur ces parcours, dans un contexte paradoxal d’immobilités contraintes ? Ces questions pourront se décliner sur un plan juridique : les restrictions apportées à la liberté de circulation sont-elles conformes aux différents instruments juridiques, nationaux, régionaux et internationaux ? La notion d’« immobilité » et son application dans le contexte de la Covid-19 sera également interrogée : n’a-t-elle pas laissé perdurer des formes de mobilités ? Une troisième série de questions portera sur la place des migrant·e·s dans la société : la Covid-19 n’a-t-elle pas contribué à les « visibiliser » ? A-t-elle eu une incidence sur les inégalités systémiques (éducation, santé, travail, etc.) auxquelles sont fréquemment confronté·e·s les migrant·e·s ? Enfin, la question de la santé mentale sera notamment reliée aux enjeux du retour et du rapatriement, ainsi qu’aux liens avec les familles fragilisées par la pandémie.

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